Encore une fois...
Je ne suis revenue sur ce blog que pour le détruire... et puis j'ai relu les quelques dernières pages que j'y avais couchées. J'ai relu aussi les quelques commentaires qu'il contenait. Et comme la dernière fois, il y a déjà un an, j'ai renoncé à le détruire parce que justement les mots qui s'y trouvaient étaient l'expression de ma tristesse, de mon désarroi et une preuve tangible de ce que j'essaie de surmonter depuis des mois : l'échec de mon mariage.
Aujourd'hui cet échec est consommé. Après huit années de mensonges, que j'ignorais mais dont je ressentais le malaise profond et la lente destruction de notre couple, j'ai fini par tout savoir. Je me demande si je n'aurais pas préféré rester dans l'ignorance. Mais voilà, depuis deux ans je sais et malgré notre tentative de redresser la barre, ces mensonges et l'infidélité qu'ils voilaient ont finis par tout détruire.
Il y a deux mois il m'a quittée. Depuis deux ans je me demandais pourquoi je restais avec lui malgré toute cette humiliation. Je crois que c'est parce que je savais au fond de moi que vivre avec ce poids était difficile et douloureux mais que ce serait plus douloureux encore de vivre sans lui. J'avais raison. On ne partage pas vingt ans de sa vie avec quelqu'un pour l'oublier du jour du lendemain...
Lui semble vivre ça plus facilement, c'est lui qui est parti. Il est donc dans l'action, il assume ses choix. Moi, pour l'heure, je ne suis que douleur. Le ciel m'est tombé sur la tête. Je ne pensais pas que l'on pouvait quitter quelqu'un a qui on a dit quelques jours plus tôt qu'on l'aimait, qu'elle était la femme de sa vie, qu'on ne la quitterait jamais, qu'on l'aimait viscéralement. J'ai cru en ses mots...
Là je suis entre parenthèse. Chaque jour je dois faire face à une monstrueuse douleur, plus que celle d'avoir été humiliée, baffouée, trahie... c'est d'abord celle d'avoir été "abandonnée"...